La Ferromobile
Créée en 2021
La Ferromobile est un véhicule automobile électrique qu’on conduit comme une voiture sur la route et qui peut s’enclencher sur les rails pour devenir un véhicule ferroviaire autonome roulant à 120km/heure.
Le projet d'entreprise
Il s’agit d’un brevet repris et transformé à partir de la Micheline, premier train sur pneus inventé en 1937, nouveau brevet déposé par AKKA Technologies, un groupe d’ingénierie et de conseil en technologies, positionné sur l'ensemble des secteurs d'activités industriels et tertiaires, notamment l’aéronautique, l’automobile, le ferroviaire, l’énergie, la défense, le spatial, les systèmes d’informations et les télécommunications.
AKKA Technologies a réalisé en 2019, 1,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires et compte 21 000 ingénieurs dans le monde, est cotée sur Euronext, et vient d’être rachetée par ADECCO (capitalisation boursière 8,7 milliards d’€ en 2022).
La Ferromobile utilise les véhicules électriques préexistants des constructeurs automobiles (Renault Zoé, e-traveller de PSA, le classe-V de Mercedes par exemple). Elle ajoute un mécanisme de conversion et d’adaptation de ses roues aux impératifs techniques et règlementaires du rail, ce qui réduit significativement les coûts de construction des véhicules.
La Ferromobile roule sur voie ferrée sans intervention humaine, en toute sécurité, comme un métro automatique. Elle est dotée d’une technologie de guidage lui permettant d’adapter le véhicule au rail, et de s’insérer ainsi sur le réseau ferré dans des zones d’enclenchement prédéfinies appelées « Hubs » ou points d’entrée. La flotte des Ferromobiles est interconnectée grâce à un logiciel de gestion de flotte.
Lors du déplacement des véhicules sur le rail, ce logiciel permet d’échanger des informations en temps réel sur l’état du trafic entre les véhicules et d’ajuster automatiquement leur vitesse, sans intervention du conducteur en cas d’incident, de travaux, ou aux abords d’un passage à niveau. Enfin, lorsqu’il sort des rails pour se réinsérer dans le réseau routier, le conducteur reprend le volant du véhicule Ferromobile afin de parcourir les derniers kilomètres de son trajet. L’utilisateur parcourt ainsi l’intégralité de son déplacement au sein d’un unique véhicule, sans changement pour un confort optimal.
Aujourd’hui, 40% des usagers du TER se rendent à la gare en correspondance avec un autre mode de transport (bus, métro, train, tram ou voiture). Par la Ferromobile, le trajet se fait au sein d’un unique véhicule ce qui permet la flexibilité des horaires de départ et la liberté dans le choix des destinations.
Aujourd'hui, on en est où ?
Le modèle économique de la Ferromobile est très disruptif de celui du Train Express Régional (TER) qui dessert les destinations régionales et Interrégionales (subventionné à 75% et rempli en moyenne à 25%). Le coût d’exploitation du réseau TER est de 4,1 milliards par an, financé aux trois quarts par des subventions publiques. La petite taille des Ferromobiles et le coût très faible de l’investissement dans le véhicule par rapport au train est un avantage déterminant pour assurer la rentabilité du service. De plus, le taux de remplissage minimum pour atteindre le point mort est incomparablement inférieur à celui du TER.
C’est pourquoi le modèle économique de la Ferromobile est imbattable : 10 fois moins chère que le train en coût d’infrastructures et 3 fois moins chère en coûts d’exploitation. La Ferromobile propose ainsi un service de transport à la demande, bon marché, reliant les villes de province entre elles à tarif ultra-compétitif avec le train : pour le prix d’un covoiturage, les voyageurs de la Ferromobile bénéficient d’un véhicule autonome sur rail qui les emmène où ils veulent sur la route.
La Ferromobile contribue enfin à sauver les petites lignes du réseau ferré français : la France dispose d’un réseau ferroviaire particulièrement riche ; 28 000 km de lignes, dont 20 000 km lignes de TER parmi lesquelles 9 000 km de petites lignes, menacées de fermeture, sur la base de simples analyses de rentabilité économique, 120 lignes désaffectées comprenant 6 000 km desservant 10 millions de personnes.
La Ferromobile peut ainsi constituer un nouveau service public de transport à la demande, complémentaire du service Transport Express Régional (TER), tout comme il peut devenir un service d’avenir qui généralise l’emploi des véhicules électriques.
Les porteurs de projet
ADECCO exploite en commun avec Les Équipes du Made in France dans la SICEF (79% du capital appartient à ADECCO, 20% aux Équipes) le brevet de la Ferromobile.
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