Discours d’A. Montebourg – 1ère récolte d’amandes au verger de la Renjardière

Nous avons, avec François Moulias, conçu ce projet de relocalisation agricole, il y a 5 ans. C’est intéressant, parce qu’il y a 5 ans, on nous prenait pour des hurluberlus, et aujourd’hui on nous dit « c’est formidable ! ». Cela veut dire qu’on avait un peu d’avance dans la vision de ce qu’il convenait de faire pour défendre, valoriser notre agriculture. La Compagnie des Amandes, c’est quand même l’histoire d’une relocalisation Made in France qui marche. Je voudrais vous en détailler quelques éléments.

Je passe sur le fait que 80% de la production mondiale, 80% des amandes que l’on consomme sont des amandes de Californie plantées en plein désert où il n’y a plus d’eau et où l’on arrache aujourd’hui les amandiers. D’ailleurs, nous nous sommes souvenus qu’en 1949, en Provence, il y avait 12 000 hectares d’amandiers dans notre belle région, qui ont disparu à la suite d’éléments climatiques, les grands gels des années 50, puis des difficultés à financer une plantation qui n’a pas de récolte conséquente avant la 6e feuille, donc la 6e année. C’est là une contrainte qui a fait disparaître la production en Provence et en Occitanie.

Nous avons décidé de ne jamais acheter la terre. Nous ne sommes pas un fonds d’investissement chinois ou américain. Nous sommes des agriculteurs mais qui réinventons le modèle de partage de la valeur. Nous nous sommes donc associés avec des agriculteurs, dans une dizaine de vergers pour l’instant, l’objectif étant de planter 80 vergers entre Provence, Corse et Occitanie. Je vous donnerai les chiffres de notre progression qui sont assez intéressants et qui montrent que toute notre équipe n’a pas chômé.

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